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Crise du veau

Les éleveurs du Nord-Pas-de-Calais en appellent aux pouvoirs publics

Publié le lundi 27 octobre 2008 - 18h41

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«Habituellement, dans la région, les veaux mâles issus des élevages laitiers sont destinés pour moitié, à la production de bœufs ou de taurillons, et pour moitié, à celle de veaux de boucherie, explique Jean-Marie Carlu, éleveur à Parenty, dans le Pas-de-Calais. La difficulté est que le cours des veaux s’est complètement effondré depuis plusieurs semaines.»

Au marché au cadran de Desvres, il est descendu aux alentours de 70 €/tête pour les veaux de catégorie "extra" et 10 € pour les autres, contre 200 à 300 € il y a un an pour les animaux "extra" et 150 à 200 € pour les autres veaux.

«Chez les éleveurs, l’effondrement des cours des jeunes veaux est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, poursuit Jean-Marie Carlu. Il vient s’ajouter à la baisse des prix du lait, de la viande, des céréales, et à la flambée des charges en carburant, engrais et aliments du bétail. Si la chute du cours des veaux représente un enjeu de 2.000 à 3.000 € pour un élevage de taille moyenne du Pas-de-Calais, celle du prix du lait pourrait avoir des répercussions bien plus graves.»

«Les éleveurs ont manifesté la semaine dernière à Boulogne-sur-Mer pour dénoncer l’attitude des sociétés d’intégration de veaux qui imposent des prix anormalement bas», souligne Pascal Dumoutier, animateur à la FDSEA du Pas-de-Calais. Dans le département, l’engraissement des veaux est réalisé pratiquement en totalité en intégration avec deux entreprises hollandaises. De 25.000 à 30.000 veaux sont ainsi valorisés chaque année.

«La baisse du pouvoir d’achat et la crise économique ont entraîné une baisse de la consommation de veau par les ménages, ajoute Jean-Marie Carlu. Pour y faire face, les intégrateurs ont réduit de 15% le nombre de veaux qu’ils achètent. Pour désengorger le marché, nous demandons aux pouvoirs publics la mise en place d’une filière qui permette de valoriser les veaux de deux ou trois semaines. Lorsqu’un problème se pose, il y a forcément une solution.»

Les éleveurs vont même jusqu’à évoquer la «prime Hérode» à laquelle la France avait eu recours au moment de la crise de la vache folle, et qui consistait à abattre une partie des veaux de 8 jours, pour assainir le marché. Ils espèrent cependant qu’une réponse sera trouvée avant de penser à cette solution extrême.

B.C.


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