Des voies se sont élevées contre la prolongation des achats à l'intervention pour le beurre et la poudre de lait, proposée par Bruxelles et soutenue lundi par une majorité d'Etats membres de l'UE.
«Chaque euro qui est injecté ici est inutile», a dénoncé, mardi, dans le quotidien Neue Osnabrücker Zeitung, Romuald Schaber, le président d'un syndicat allemand de producteurs de lait (BDM) et président de l'EMB (European Milk Board).
Selon lui, la prolongation de l'intervention jusqu'à la fin de février 2010 ne va pas aider les producteurs car «les prix du lait ne vont pas augmenter ainsi». «Cela ne fait que repousser le problème. Le réveil difficile se produit plus tard, quand les produits stockés sont de nouveau sur le marché», a-t-il averti.
Les autorités italiennes se sont également dites «absolument opposées» à la proposition de la Commission de racheter du lait en poudre et du beurre et ont préconisé des «mesures structurelles».
«Les 600 millions d'euros qui vont être dépensés pour retirer du marché du lait en poudre et du beurre pourraient servir à aider les quelques milliers d'entreprises aujourd'hui en difficulté à se retirer du marché», a souligné le ministre italien de l'Agriculture Luca Zaia, dans un communiqué.
«Nous n'avons pas peur d'être seuls sur cette ligne, car nous savons que nous sommes soutenus par la très grande majorité des éleveurs en Italie, et très certainement aussi en France et en Allemagne», soutient le ministre.
L'Italie produit régulièrement plus de lait qu'elle n'est autorisée à le faire par l'Europe. Rome milite de ce fait depuis longtemps pour une hausse des quotas de production, et leur suppression à terme.
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