Une soixantaine d'éleveurs, accompagnés d'une trentaine de moutons, ont entamé mardi à Peyrelevade (Corrèze) une marche pour réclamer une aide d'urgence pour leur filière et doivent rejoindre Limoges où se tient les 4 et 5 septembre une conférence européenne sur la filière ovine.
Les manifestants, mobilisés à l'appel de la Confédération paysanne, sont partis en début d'après-midi avec une trentaine de moutons, selon Philippe Babaudou, porte-parole du syndicat agricole dans le Limousin.
Les éleveurs réclament, selon un communiqué, une «enveloppe de 150 millions d'euros nécessaire pour venir en aide immédiatement aux éleveurs d'ovins viande», confrontés au déclin de leur filière.
Ils demandent également une «solidarité entre secteurs de production agricole» et la mise en place d'une «taxe ovin» qui «pourrait être perçue auprès des opérateurs commerciaux, sur la vente de viande ovine».
La Confédération paysanne a prévu de se rassembler le 5 septembre à Limoges afin de «perturber le déroulement» de la conférence européenne et «montrer la détermination et la mobilisation des moutonniers pour défendre leur revenu».
Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, organise une conférence les 4 et 5 septembre à Limoges, sur «les enjeux et l'avenir de la filière ovine européenne». Plusieurs de ses homologues européens ainsi que Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l'Agriculture, y sont conviés.
Depuis plus de 25 ans, le cheptel ovin français, troisième d'Europe, loin derrière l'Espagne et le Royaume-Uni, ne cesse de s'éroder.
Sur les six principales régions de production, la première d'entre toutes, le Limousin, où se tiendra la conférence européenne, est la plus affectée.