L’association régionale interprofessionnelle porcine (Arip) de Bretagne annonçait mardi soir, dans un communiqué, avoir obtenu du préfet de région la mise en place d’une réunion sur la crise porcine dans les prochains jours.
Quelques heures plus tôt, la Confédération paysanne demandait elle aussi la tenue d'états généraux de la filière régionale sous l'égide des pouvoirs publics. Et pour obtenir une réponse rapide, une cinquantaine de ses adhérents ont bloqué mardi midi les issues de la salle où avaient lieu successivement les assemblées générales du comité régional porcin (CRP) et de l'Arip de Bretagne, à Plérin (Côtes d’Armor).
Le syndicat a annoncé mercredi matin que «les dirigeants de l’interprofession ont accepté le principe de la tenue, dans les prochains jours» de ces états-généraux régionaux sous l’autorité du préfet de région. Et qu'il est «maintenant urgent que le ministère prenne l’initiative de porter au niveau national la tenue de ces états-généraux, car la crise du porc concerne l’ensemble des régions».
Le CRP a réfuté mardi soir les accusations de la Confédération paysanne selon laquelle «rien n’a été fait depuis le début de la crise. Que ce soit sur la gestion de marché, les distorsions de concurrence, le partage des marges ou l’accompagnement des éleveurs, toutes les familles impliquées dans la production porcine ont su à la fois prendre leurs responsabilités et alerter les pouvoirs publics sur ce qui relèvent de leur compétence».
A la demande de la Confédération paysanne d'une régulation de la production, le CRP répond «qu’elle ne peut s’envisager qu’au niveau européen. Pour notre région, diminuer unilatéralement notre production revient à laisser la place à nos concurrents européens». Le CRP estime que l'Etat doit obtenir la réactivation des restitutions, et apporter des réponses concrètes «aux problèmes de garanties de paiement pour le secteur des entreprises de l’abattage et de la découpe».