A ce jour, les tournesols sont à des stades très variables selon les régions et les dates de semis. Dans le Poitou-Charentes et le Centre, certaines parcelles ne dépassent pas trois paires de feuilles quand d'autres arrivent au début de la floraison.
Ces éléments sont à prendre en considération dans la lutte contre le phomopsis car le stade du bouton étoilé (E1) constitue la phase de sensibilité maximale. Ainsi, en ce printemps dans le Sud-Ouest, le Cetiom conseille une stratégie différente selon la date de semis.
Pour les tournesols semés avant le 15 mai, un traitement est conseillé au stade limite de passage du tracteur (SLPT) quand les plantes mesurent de 55 à 60 cm. Seules sont concernées par cette protection les variétés classées peu sensibles (PS) situées dans des parcelles à risque.
Ces situations englobent les parcelles à peuplement exubérant et à densité supérieure à 60.000 plantes par hectare, à forts reliquats azotés et partout où de fortes attaques ont eu lieu en 2008.
Pour l'heure, aucun traitement n'est justifié sur les semis postérieurs au 15 mai et sur les variétés classées très peu sensibles et résistantes.
Hormis la date de semis, ces critères sont valables dans toutes les régions touchées par la maladie les années passées car la nuisibilité du phomopsis est importante.
10% de pieds porteurs de taches encerclantes font chuter le rendement de 1 à 3 q/ha et une attaque précoce non contrôlée, c'est de 6 à 12 q/ha de perdus et quatre points d'huile.
Le traitement fait appel à des spécialités à base de fenpropimorphe (Corbel 0,8 l/ha, Initial 0,6 l/ha) dont l'efficacité est satisfaisante. Dans l'Ouest où le phoma est parfois présent, il est possible d'associer un produit à base de mancozèbe efficace sur cette maladie.