Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture, diffusée vendredi à la presse, les coprésidents de l’Anev, Philippe Armand Martin, député de la Marne, et Roland Courteau, sénateur de l’Aude, font ainsi une série de propositions.
« Les revenus des viticulteurs sont en baisse de 30 à 40%, les vignerons pour faire face aux remboursements des dettes, au paiement des charges sociales ou des impôts fonciers, doivent parer des problèmes de trésorerie insurmontables qui engendrent des ventes à perte, permanentes depuis des mois », soulignent-ils. « Les Elus sont conscients que des mesures ont déjà été prises mais elles ne sont pas à la hauteur de l’ampleur de la crise », poursuivent-ils.
L’Anev demande au gouvernement de « favoriser la trésorerie des exploitations » par des mesures concrètes comme l’exonération de la taxe sur le foncier non bâti, la réduction des charges sociales, et l’application d’un taux d’abattement de 90% sur les charges patronales pour les travailleurs occasionnels.
Les élus souhaitent également favoriser « par des mesures financières conséquentes » le départ à la préretraite de ceux qui le désirent. Ils demandent aussi l’augmentation de la prime d’abandon définitif (en l’exonérant), l’augmentation des aides à l’exportation.
L’Anev veut en outre que le gouvernement « empêche, dans les campagnes de santé publique, toute discrimination entre le vin et les autres boissons alcooliques, comme le prévoit le Code de la Santé depuis 1990 » et veille « à ce que les intérêts de la viticulture française soient bien pris en compte dans la négociation de la future OCM, étape capitale pour l’avenir de la filière ».
Les élus rappellent qu’à l’échelon national, la viticulture pèse, en valeur, plus de 9 milliards d’euros et génère quelque 800 000 emplois directs ou indirects.