La crise alimentaire qui a conduit à des émeutes de la faim dans de nombreux pays pauvres n'a pas changé fondamentalement les discussions à l'OMC, a indiqué mardi le chef des négociations agricoles, Crawford Falconer.
«Ils sont assez loin de tout ça», a-t-il commenté devant un groupe de journalistes. «Généralement, ça n'a pas changé fondamentalement les discussions pour le moment», a-t-il ajouté, relevant avec ironie qu'il était «concevable qu'un de ces jours, le monde réel ait un impact sur l'OMC».
Crawford Falconer a néanmoins reconnu «un peu plus d'intensité dans les discussions sur les taxes à l'exportation, reflétant ce qui se passe dans le monde réel».
Par ailleurs, dans les négociations concernant les droits de douane sur les produits agricoles, certains pays ont utilisé la pénurie alimentaire comme argument pour demander à conserver leurs barrières douanières, afin d'assurer leur sécurité alimentaire, a-t-il rapporté.
«Nous ne pouvons plus faire confiance aux importations», ont-ils argumenté selon Crawford Falconer.
Le directeur général de l'OMC Pascal Lamy a indiqué la semaine dernière qu'une réunion ministérielle aura peut-être lieu en mai, avec l'objectif de conclure le cycle de négociations de Doha d'ici la fin de l'année.