Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) a rappelé, mercredi dans un communiqué, que la lutte contre la faim «passe avant tout par des politiques de développement rural».
Il souligne l'importance de prendre en compte «les besoins des petits agriculteurs familiaux, les plus à même de répondre de manière durable aux besoins alimentaires des villes et des campagnes».
«C'est en aidant le secteur de l'agriculture locale à se structurer, en lui permettant de développer et de protéger ses propres filières agricoles, qu'il est possible de lutter contre la faim et de résorber l'exode rural, facteur de paupérisation dans de nombreux pays», poursuit l'ONG.
«Aujourd'hui, au-delà de l'aide d'urgence nécessaire et inévitable, pour répondre durablement à la crise alimentaire, il est essentiel de faire du soutien à l'agriculture familiale une priorité politique en faveur des productions vivrières destinées aux marchés locaux et régionaux, de réorienter la production agricole européenne pour répondre aux besoins des pays membres et mettre fin au dumping des produits agricoles vers les pays en développement», soutient le CCFD.
Le comité appelle également à «défendre la souveraineté alimentaire, en particulier le droit à la protection des marchés des pays du Sud, en résistant, notamment, à la pression qu'exerce la Commission européenne pour une ouverture des marchés des pays du Sud, dans le cadre des APE (accords de partenariat économique) et de l'OMC».
Il recommande enfin de «s'opposer à ce que la directive européenne sur les énergies renouvelables fixe un objectif de 10% d'agrocarburants dans les transports d'ici à 2020». Selon le CCFD, cet objectif «participe à la flambée des prix agricoles».