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Cultures d'OGM

Les surcoûts de production sous-évalués par l'UE (rapport ONG)

Publié le mardi 15 mars 2011 - 14h23

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Un rapport publié lundi par l'organisation écologiste européenne les Amis de la Terre indique faire la lumière sur « les coûts réels de la production de cultures génétiquement modifiées ». L'ONG demande à ce que les surcoûts générés par la séparation des chaînes de production OGM et non OGM (conventionnelles ou bio) soient supportés par les metteurs sur le marché et les utilisateurs.

 

« L'expérience montre que les cultures génétiquement modifiées ont des impacts socio-économiques substantiels », indique le rapport de l'ONG, datant de décembre 2010 et intitulé « Les effets socio-économiques des OGM : des coûts cachés pour la chaine alimentaire ».

 

Les données présentées indiquent que les bénéfices économiques attendus de la culture des OGM quels qu'ils soient sont « de loin » dépassés par les coûts économiques engendrés par la séparation des variétés non OGM de celles génétiquement modifiées. Et cela se confirme que ce soit dans les lots de semences, au champ, au niveau du matériel (les moissonneuses), dans les meuneries (usines de transformation) et jusqu'au bout de la chaîne de production alimentaire, selon les Amis de la Terre.

 

L'UE dont le programme de recherche Co-Extra, sur la coexistence et la traçabilité des OGM, estime que le surcoût lié à la séparation des semences et des produits OGM des autres, non OGM tout au long de la chaîne de production est de 13 %. Largement sous-estimés, tempêtent les Amis de la Terre. Selon eux par exemple, les « coûts additionnels durant la moisson de maïs pourraient être quarante fois plus élevés » que ces chiffres fournis par l'UE.

 

L'organisation écologiste nous dit que le surcoût lié à la culture des OGM est « dû à des augmentations importantes de l'utilisation d'herbicide, à la traçabilité des contaminations éventuelles et à des coûts en hausse partout dans la chaîne alimentaire ».

 

« Il est important que ces questions soient prises en considération avant d'autoriser n'importe quelle culture ou l'importation d'OGM en Europe », martèle l'ONG.

 

Par ailleurs, estime le rapport, « les coûts liés à la séparation (des lots de semences et des cultures), aux systèmes de traçabilité et de contrôle, retombent en général sur les agriculteurs, qu'ils soient en conventionnel (non OGM, NDLR) ou en bio ».

 

« C'est injuste, et cela crée des distorsions sur le marché », s'indignent les Amis de la Terre. Pour eux, « les sociétés de biotechnologie, les marchands et les autres utilisateurs d'OGM doivent prendre leurs responsabilités pour empêcher les contaminations », et permettre ainsi aux productions conventionnelles et biologiques de se développer « sans barrière financière injuste dans l'UE ».

 

Les Amis de la Terre Europe appellent à la mise en place de mesures strictes et obligatoires pour empêcher les contaminations tout au long de la chaîne de production, dans tous les pays européens. Ils insistent pour que tous les coûts engendrés par ces mesures soient « couverts par les pollueurs ».

 

L'organisation écologiste milite pour que l'évaluation de l'impact socio-économique des OGM soit intégrée dans le système d'approbation de l'Union européenne. Elle s'appuie sur l'approche norvégienne selon laquelle les sociétés qui déposent des dossiers de demande d'homologation doivent présenter des plans d'urgence capables de contrôler une diffusion involontaire d'OGM.

 

Cette démarche d'évaluation des mesures de contrôle des plantes OGM, quelles qu'elles soient, et des surcoûts qui découlent de leur culture, doit être réalisée avant toute autorisation d'introduction dans le marché européen, soulignent les Amis de la Terre.

 

L'ONG demande également l'application du principe du pollueur-payeur aux metteurs sur le marché de variétés de semences OGM, et appelle à la « responsabilité garantie des agriculteurs pollueurs ». Cela afin de « rendre responsables de leurs actions ceux qui contaminent » nos aliments avec des OGM.

 

B.V.


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