«De rares parcelles de colzas, déjà affaiblis, ont été retournées puis labourées en sols superficiels argilo-calcaires dans le sud de la Loire à la suite des gelées nocturnes de la mi-octobre, constate Julien Charbonneau, du Cetiom de la région Centre. Mais la majorité des colzas s’en sont remis grâce au redoux et aux pluies.»
Jean-Pierre Palleau, du Cetiom du Poitou-Charentes, et Laurent Ruck, en Champagne-Ardenne, confirment qu’il n’y a plus aucune traces de blanchiment dues au gel. Elles étaient visibles, avec des pertes de feuilles, sur une ligne allant du Poitou-Charentes à la Champagne.
«A partir du 8 octobre, les températures ont chuté sur tout le territoire et ont perdu 13°C en moyenne en une semaine», indique le ministère de l’Agriculture. Dans le Nord-Est, la température journalière est passée de 21 à 3 °C. Le mercure est remonté après le 20 octobre pour se stabiliser autour de 14°C, la normale saisonnière.
En parallèle, les précipitations ont été inférieures aux normales entre le 1er et le 20 octobre, entraînant un déficit de 33% pour le mois d’octobre. Depuis le début de novembre, alors que les températures restent proches de la normale, les pluies ont fait parler d’elles sur tout le territoire français, surtout dans le Sud-Ouest. Les précipitations, supérieures aux normales, ont ainsi permis de réhumidifier les sols.
A plus long terme, Météo France prévoit un trimestre novembre-décembre-janvier plus humide que la normale, avec des températures plus douces. Les colzas ont maintenant atteint, pour la majorité, un stade satisfaisant pour passer l’hiver. Pour les plus gros, les pesées de matière verte peuvent même être envisagées la semaine prochaine, afin de connaître leurs besoins azotés.