Les moissons viennent juste de s'achever et nombre d'entreprises ou de Cuma se demandent quand elles seront payées pour leurs prestations.
« Des clients qui sollicitent un échéancier, il y en a toujours eu, témoigne Fabienne Lucas, à la tête avec son mari d'une entreprise de travaux agricoles dans le Finistère. Mais cette année, le nombre d'agriculteurs qui a besoin d'un délai pour régler les gros travaux a pris une proportion importante. C'est à nous de faire la banque en attendant ».
« Dans le même temps, nous devons subir une baisse de l'ordre de 30% de notre activité. Pour faire des économies, notre clientèle de polyculteurs-éleveurs est revenue à effectuer elle-même certains travaux : épandages, façons culturales. Elle fait aussi l'impasse sur certaines interventions, comme l'élagage des parcelles après la moisson », ajoute-t-elle.
« Il se développe aussi un phénomène de négociation du prix des prestations. Certains clients, qui étaient jusqu'alors réguliers pour les gros travaux, procèdent désormais par appels d'offres. Cela suppose que nous fassions des efforts pour tenir nos prix et cela nous place dans une situation où ne connaissons pas le volume des travaux que nous aurons à effectuer la saison prochaine. Comment dès lors appréhender un investissement dans un nouveau matériel ? », poursuit Fabienne Lucas.
Les Cuma ne sont pas épargnées. Dans l'Ouest, l'une d'entre elles a dû contracter un prêt pour requinquer sa trésorerie et payer les chauffeurs qui ont effectué la moisson.
COMBLE DES COMBLES
dimanche 22 août 2010 - 10h59
LE PRIX DES CEREALES FLAMBENT ET DES PAYSANS RUINES...DEMONSTRATION D UNE PAC INUTILE... IL FAUT DES PRIX AUX PAYSANS ET PAS QUE DE BONNES INTENTIONS...