Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a indiqué mardi qu'il allait lancer un «appel à la solidarité» du monde agricole envers la Martinique et la Guadeloupe, durement touchées par le cyclone Dean, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy.
Le patron de la FNSEA a été reçu pendant près d'une heure par le président de la République. Son rendez-vous à l'Elysée a été avancé d'une semaine en raison du cyclone qui a dévasté les bananeraies de ces deux départements d'Outre-mer.
«Je me rends dès demain après-midi en Martinique avec le président des Jeunes Agriculteurs, Philippe Meurs, qui ira le lendemain en Guadeloupe», a indiqué M. Lemétayer.
«Le président Sarkozy m'a assuré de la solidarité totale du gouvernement, de notre pays» à l'égard des Martiniquais, a-t-il également affirmé.
«Je vais tenir une réunion de bureau de la FNSEA» et «quand j'aurai pris conscience des besoins, je verrai mieux et on décidera la semaine prochaine du type d'opération à mener. Mais on fera en sorte qu'elle soit très clairement matérialisée», a-t-il promis.
Selon lui, «pratiquement la totalité des capacités de production pour les mois à venir est totalement détruite. Cela va coûter cher, ce n'est pas la peine d'annoncer des chiffres, cela ne veut rien dire du tout. Il faut agir», a-t-il insisté.
Alors que Christian Estrosi, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a estimé à 115 millions d'euros le coût de la remise sur pied des bananeraies de Martinique et Guadeloupe, M. Lemétayer a pour sa part affirmé qu'il ne remettait «pas en cause ce chiffre mais rien ne dit qu'il ne peut pas être plus élevé».
M. Estrosi, qui s'est rendu vendredi sur place, «a essayé de faire une évaluation rapide mais être capable en 24 heures d'évaluer autant de dégâts, je ne sais pas faire», a dit M. Lemétayer.