Selon l'Atlas de la démographie médicale que publie cette semaine le Conseil national de l'ordre des médecins, le nombre de médecins en activité régulière abaissé de 2% en un an. Et la campagne est la première touchée.
Le nombre de médecins en activité totale chute de 203.855 à 199.736. Leur âge moyen s'accroît à 51 ans. En revanche, le nombre de médecins remplaçants progresse. Leur âge moyen aussi parce qu'ils sont de plus en plus rejoints par d'anciens médecins qui quittent leur cabinet.
Sans surprise, le milieu rural est touché de plein fouet par cette décrue. Le nord de la France (hors la Bretagne, l'Alsace et la région parisienne) est très touché par cette désertification.
Il va falloir faire preuve d'imagination: l'augmentation du nombre d'étudiants en première année de médecine n'apportera pas la solution miracle. Ils sont toujours plus attirés par le salariat, par les spécialités qui ne connaissent pas de déficit, et des emplois du temps plus raisonnables que leurs aînés.
Le système de bourses pour encourager l'exercice en milieu rural est peu utilisé. Et l'appel aux médecins étrangers (16% de belges, 12% de roumains, 10% d'allemands, 10% d'algériens) a davantage profité aux grandes villes. Résultat: la densité médicale en activité totale atteint 312 médecins en France avec des écarts de 250 en Picardie pour plus de 400 dans l'Ile-de-France et la région Paca.