Avec 1.830 nouvelles recrues en 2008 contre 510 départs, le plus souvent liés à des départs à la retraite, l'Agence bio se félicite de la progression du nombre d'exploitations engagées dans l'agriculture biologique.
Les 13.298 exploitations recensées à la fin de 2008 représentent une hausse de 11% du nombre d'exploitations engagées par rapport à 2007. Cette évolution positive se traduit par une augmentation de 1% des surfaces certifiées (ce qui les porte à 583.799 hectares) et de 36% de surfaces en conversion. Un cinquième de la surface convertie est conduite en grandes cultures, tandis que les vignes et arbres fruitiers en couvrent ensemble près de 7%.
Le vignoble bio a progressé de 25% en un an, pour atteindre au total 3,3% du vignoble français. Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales, malgré leur faible poids dans l'ensemble, affichent également un intérêt croissant pour la production bio, avec une progression des surfaces proche de 25% en 2008.
Quant à l'élevage, la progression la plus élevée en 2008 a été enregistrée pour les poulets de chair bio (+17%), suivis des brebis laitières (+12,6%).
C'est dans ce contexte porteur que s'est déroulée la deuxième édition du salon Tech et Bio, les 8 et 9 septembre 2009 à Valence. Sur un site de 15 ha, hébergeant 150 exposants de toutes les filières agricoles, 8.000 visiteurs professionnels (bio ou conventionnels) étaient attendus. Des démonstrations en plein champ et des conférences se sont succédé sur les deux jours.
En tant que premier département bio de France, avec 615 exploitations exploitant 24.078 ha en bio, la Drôme était certainement la mieux habilitée à héberger ce salon. L'agriculture biologique y couvre 10,7% de la SAU, quand la moyenne nationale excède tout juste 2%.
Portées par le dynamisme des agriculteurs, et soutenues financièrement par le Conseil général qui alloue une enveloppe de 500.000 euros par an au développement de l'agriculture biologique, les initiatives fleurissent dans le département.
C'est ainsi que le programme «Manger mieux, manger bio», lancé en 2005 dans trois établissements scolaires, concerne aujourd'hui dix-huit collèges drômois. Au total, ce sont 16.000 collégiens qui ont aujourd'hui accès à des produits bio dans leur restaurant scolaire. Cette démarche s'accompagne d'un travail sur l'équilibre alimentaire des menus, et d'actions pédagogiques pour sensibiliser les élèves sur la qualité des aliments.
Pour leurs achats, les établissements engagés dans le programme privilégient les circuits courts impliquant des producteurs locaux. Cette bonne volonté se heurte cependant à un obstacle logistique. Les producteurs locaux, exploitant des surfaces de taille modeste, n'ont pas toujours la capacité de livrer les volumes demandés dans les délais voulus.
