Le deuxième volet des conférences «Parlons d'agriculture», initiées par Michel Barnier, s'est déroulé à la Cité des sciences et de l'industrie de Paris, le mercredi 21 mai. «Quelles agricultures pour demain» en était le thème.
A cette occasion, les intervenants ont échangé sur les innovations nécessaires pour faire face aux évolutions actuelles et à venir de l'agriculture, avec en toile de fond les défis alimentaires, énergétiques et environnementaux.
Pour Xavier Beulin, premier vice-président de la FNSEA, les évolutions technologiques, et notamment celles concernant la génétique, nécessitent une recherche publique en plus de la recherche privée. «C'est le meilleur moyen, selon lui, pour travailler efficacement et éviter que les biotechnologies ne se retrouvent concentrées que dans quelques mains.»
Marion Guillou, présidente de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique), et Patrice Debré, président du conseil d'administration du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), ont souligné l'importance d'associer à la recherche scientifique les professionnels agricoles et les lieux de formation, afin «d'inventer ensemble des systèmes qui répondent aux évolutions de la société».
L'intervention en fin de journée de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, fut interrompue par l'arrivée de militants anti-OGM anonymes, accueillis par quelques applaudissements et beaucoup de sifflets. La ministre était justement en train de présenter «l'objectif de réconciliation» visé par le projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés, qui a été adopté définitivement jeudi 22 mai.
Le prochain rendez-vous de l'opération de communication du ministère aura lieu au Parlement européen de Bruxelles, le jeudi 3 juillet sur le thème «Qui va nourrir le monde?».