« Conjuguer la production de nourriture et d'énergie pourrait constituer une des meilleures formules pour accroître la sécurité vivrière et énergétique des pays, tout en réduisant la pauvreté », estime la FAO, s'appuyant sur un rapport publié jeudi 17 février.
Selon un communiqué de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), « les systèmes agricoles conjuguant la production de nourriture et d'énergie (IFES) présentent de nombreux avantages pour les communautés rurales pauvres ».
Grâce à des systèmes intégrés, comme la production d'énergie à partir de résidus de récolte du riz, ou encore la production de biogaz à partir des sous-produits de l'élevage, « les agriculteurs peuvent faire des économies », souligne la FAO.
En « renonçant aux achats coûteux de combustibles fossiles ou d'engrais chimiques, et en utilisant le purin tiré de la production de biogaz », ils peuvent « ainsi acheter les intrants nécessaires pour accroître la productivité agricole », comme « par exemple, des semences adaptées à l'évolution des conditions climatiques », explique la FAO.
L'intégration de la production vivrière et énergétique « peut également s'avérer une approche efficace pour atténuer le changement climatique, en particulier les émissions liées aux changements d'affectation des terres », renchérit-elle. La FAO explique que l'IFES « nécessitant des superficies moindres, elle réduit la probabilité de voir les agrocarburants accaparer les terres utilisées pour la production de nourriture ».
Par ailleurs, constate la FAO, l'adoption de systèmes IFES apporte souvent une meilleure productivité des terres, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre et renforce la sécurité alimentaire.
« Valoriser les pratiques IFES contribuera aux progrès vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment le premier objectif qui vise à éliminer la pauvreté et la faim, et le septième sur la gestion durable des ressources naturelles », indique la FAO.
Son étude s'appuie sur une série d'exemples puisés en Afrique, en Asie et en Amérique latine... ainsi que dans certains pays développés, précise-t-elle.
Pour en savoir plus, téléchargez l'étude de la FAO (en anglais).