Les sols étaient à l'honneur la semaine dernière entre le premier congrès international sur les sols et la biodiversité du 2 au 5 décembre 2014 organisé à Dijon par l'Inra et le deuxième colloque de la journée mondiale des sols organisé le 5 décembre à Paris par l'Afes (Association française pour l'étude du sol) notamment.
Des scientifiques internationaux se sont réunis pendant une semaine à Dijon. A cette occasion, les résultats du projet européen EcoFinders, coordonné par l'Inra, ont été dévoilés. Ils permettent le développement de méthodes standardisées pour la mesure de la biodiversité des sols. « Des informations uniques sur l'état de santé des sols d'Europe ont ainsi été obtenues. Les analyses ont également caractérisé la relation entre biodiversité, fonctionnement du sol et services écosystémiques », précise l'Inra.
L'institut avait déjà annoncé, le 27 novembre, avec les ministères en charge de l'Agriculture et de l'Ecologie, l'Ademe et FranceAgriMer, la création d'un groupement d'intérêt scientifique sur les changements d'affectation des sols (GIS CAS) pour une durée de cinq ans. « La question des changements d'affectation des sols est, à l'échelle mondiale, un enjeu majeur pour la préservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique, la préservation de la qualité des sols, la sécurité alimentaire, etc., précise l'Inra. L'objectif est de progresser dans l'élaboration des bilans environnementaux et d'aider ainsi à une meilleure prise en compte des changements d'affectation des sols dans les politiques publiques. »
Séquestration du carbone
Les écologistes Brigitte Allain, députée de la Dordogne, Barbara Pompili, députée de la Somme, et Joël Labbé, sénateur du Morbihan, ont également profité de la journée des sols pour rappeler qu' « à l'heure des négociations sur le climat en vue de la COP 21, ces travaux doivent contribuer à une prise de conscience par les pouvoirs publics des services multiples rendus par les sols. Par la séquestration du carbone, ils permettent une atténuation du réchauffement climatique, mais la bonne santé des terres contribue aussi à la biodiversité, à préserver la qualité de l'eau et sert de support à la production d'aliments sains. »
Enfin, la FAO a officiellement lancé 2015, Année internationale des sols, « qui constituera une plateforme pour sensibiliser la population à l'importance d'une gestion durable des sols en tant que base pour les systèmes alimentaires, la production de carburants et de fibres, les fonctions essentielles des écosystèmes ainsi qu'une meilleure adaptation au changement climatique pour les générations actuelles et futures », précise un communiqué du Copa-Cogeca.