Les députés ont adopté mardi soir, contre l'avis du gouvernement, la prolongation « à vie » du privilège des bouilleurs de cru, un droit de bouillir qui s'éteindra en même temps qu'eux.
Les bouilleurs de cru, dont la plupart actuellement sont octogénaires, distillent pour leur propre compte des liqueurs ou des alcools avec les fruits de leurs vergers.
« Les bénéficiaires de cette allocation en franchise jouent un rôle primordial pour l'entretien des vergers et le maintien des traditions en perpétuant leur “savoir-faire” », a fait valoir Michel Raison (UMP).
« Ils sont tous âgés en moyenne de plus de 80 ans et sont malheureusement de moins en moins nombreux d'année en année », a avancé le député. Il a évoqué le chiffre de « 150.000 bouilleurs », dont « la moitié distille », pour plaider une prolongation de cet avantage à vie.
Le débat, qui a eu lieu dans le cadre du budget de 2012, a donné lieu à des prises de parole de connaisseurs de « goutte », « prune », « poire » ou « mirabelle ».
