Depuis quelques semaines, Thierry Dubourg a installé à Pessac (Gironde), dans la banlieue de l’agglomération bordelaise, une superbe machine assurant la distribution automatique du lait.
Mais celle-ci ne fonctionne toujours pas. Les services vétérinaires ont donné leur feu vert tandis que le technicien supérieur en chef de l’industrie et des mines (Drire) a formellement interdit qu’elle soit mise en service par un courrier du 25 mai 2009. Celui-ci indique que «l’appareil n’étant pas conforme à la réglementation française relative à la métrologie légale», il ne peut être mis en service sous peine de le mettre «sous scellés et à relever cette infraction par transmission d’un procès verbal à Monsieur le Procureur de la République».
Le problème réside dans le fait que la densité du lait étant variable, l’agriculteur doit régler la machine ce qui incompatible avec la nécessité de la plomber pour éviter toute possibilité de fraude. Pourtant d’autres machines fonctionnent en Autriche, en Suisse, en Italie, en Espagne, en France et même en Gironde…
Mais Thierry Dubourg, malgré un investissement de 13.000 euros, préfère attendre. Il a demandé au président du Conseil régional d’Aquitaine son aide pour pouvoir obtenir une dérogation et travailler en toute légalité.
En attendant, cet agriculteur qui exploite sur différentes parcelles 140 hectares de maïs est en train de rééquiper sa stabulation. Pour pouvoir monter en capacité, il change son robot de traite installé en 2002. Le nouvel équipement acheté 50.000 euros d’occasion comportera trois stalles avec l’objectif de passer de 70 vaches actuellement à 90 vaches en 2010.
|
Un distributeur simple et performant Après avoir étudié le marché, Thierry Dubourg a opté pour un appareil automatique DF Italia pour son bon rapport qualité/prix. Il a choisi un modèle doté d’un monnayeur pour pouvoir rendre la monnaie et faire évoluer ses tarifs. Il fonctionnera aussi avec une clef magnétique pouvant être rechargée sur place. Il comporte deux cuves d’une capacité de 200 litres chacune. Alors que l’une est en fonctionnement, l’autre se trouve soit à gauche dans un compartiment réfrigéré, soit à droite en train d’être nettoyée automatiquement dans le compartiment prévu à cet effet. La distribution se fait grâce à une pompe à minuterie et non à l’aide d’un débimètre qui fait mousser le lait et peut présenter en outre des problèmes d’hygiène. |
