L'offre de reprise de l'abattoir Doux à Graincourt (Pas-de-Calais), déposée vendredi pour le compte d'une société iranienne, prévoit de garder l'ensemble des 254 salariés du site même si elle est irrecevable en l'état, a-t-on appris lundi auprès de la CGT.
Cette offre, présentée lors d'un comité d'entreprise lundi, prévoit « de garder le frais et les 254 salariés », et de produire « 500.000 poulets par semaine » contre environ 250.000 avant la liquidation de la société, selon Hélène Guéant, déléguée CGT. Outre le frais, le projet de reprise vise à mettre en place une ligne de congélation « après des travaux », avec « deux équipes sur 7 heures et, par la suite, avec la congélation, la possibilité d'une troisième de nuit », a indiqué Mme Guéant.
Déposée vendredi, l'offre de la société iranienne, dont le nom n'a pas été révélé, « n'est pas recevable au sens juridique du terme en l'état » mais peut être améliorée, avait expliqué Sophie Gautier, l'un des administrateurs judiciaires chargés du dossier Doux.
Selon la CGT, la société iranienne demanderait notamment au groupe Doux que 75 % des primes de licenciement des salariés lui soient versées. « Si Doux veut, c'est bon, sans quoi l'Etat devra mettre la main à la poche », a déclaré Hélène Guéant.
« C'est quasiment sûr. On saura vraiment le 3 septembre, lors du CCE (comité central d'entreprise) en Bretagne », a encore estimé Mme Guéant, qui s'est dite « soulagée » et « pleine d'espoir » alors que cette offre est « la seule vraiment sérieuse pour le site de Graincourt ».
Le tribunal de commerce de Quimper, qui avait placé Doux frais en liquidation judiciaire le 1er août, devrait se prononcer sur les offres au cours de la première semaine de septembre.
Cinq offres de reprise partielle de plusieurs sites, prévoyant de préserver entre 450 et 500 emplois sur les 1.700 que compte le pôle frais du volailler, ont été déposées vendredi 10 août à la date limite fixée par la justice.