La Commission européenne envisage une nouvelle réglementation des droits de plantation viticoles dont elle présentera les grandes lignes lors de la troisième réunion du groupe à haut niveau créé pour traiter ce dossier, le 21 septembre 2012 à Palerme (Italie). Elle souhaite confier la gestion du potentiel de production des AOC et des IGP aux interprofessions. Les vins sans indication géographique seraient gérés par les États membres ou par la profession.
En matière de droits de plantation, Dacian Ciolos a réaffirmé le 9 septembre 2012 qu'il ne veut pas de « retour en arrière », mais un « système rénové » pour toutes les catégories de vin, avec ou sans indication géographique.
Selon lui, les professionnels doivent participer à cette nouvelle régulation car ce sont eux qui connaissent le mieux les marchés et les opportunités. Dans le nouveau système, chaque interprofession de vin à indication géographique aurait les moyens réglementaires de gérer la croissance de son vignoble, sans que l'on sache encore selon quelles modalités concrètes ni comment les interprofessions répartiront la croissance entre leurs membres.
Pour les vins sans appellation, les choses sont moins claires. Dacian Ciolos imagine confier la régulation de leur potentiel de production, soit aux États membres, soit à la profession.
Le commissaire estime que tout ne peut pas être piloté de Bruxelles et qu'une approche technocratique figerait le secteur. « Nos concurrents du Nouveau Monde n'attendent que ça », avertit-il.
Cependant, la Commission garderait la main sur un système de garde-fou. Elle surveillerait l'évolution de la superficie des vignobles européens. En cas de crise ou de dérapage sous forme de plantations massives dans une région, elle interviendrait. Elle fixerait alors une limite maximale d'accroissement annuel pendant une période donnée, le temps que la crise ou les ardeurs se calment.
Dacian Ciolos a fait part de ses idées à Limassol (Chypre), où a débuté une rencontre informelle des ministres de l'Agriculture de l'UE, en répondant aux questions des journalistes.