La Cnaoc (syndicat des vins d'appellation), la CFVDP (vins de pays), les Vif (Vignerons indépendants) et la CCVF (caves coopératives) appellent les viticulteurs à organiser des actions symboliques le 11 décembre 2012 pour sensibiliser le grand public aux conséquences de la libéralisation des droits de plantation.
« L’imagination est au pouvoir, explique Pascal Bobillier Monnot, le directeur de la Cnaoc, pour souligner que l’on peut s’attendre à des actions très diverses. Clairement, il ne s’agit pas de manifestations. »
La journée d’action du 11 décembre 2012 a pour but de toucher l’opinion publique par des actions symboliques qui veulent montrer les conséquences de la libéralisation. À l’appel de quatre organisations de la production, les viticulteurs vont se rassembler autour de ceps morts, recouvrir des panneaux de communes viticoles ou encore planter de la vigne à des endroits où il ne devrait pas y en avoir.
« Prendre le citoyen à témoin »
À chaque fois, élus et presse locale seront invités. « L’idée est de prendre le citoyen à témoin et de le sensibiliser aux conséquences qu’aurait la libération des droits de plantation sur l’aménagement du territoire et sur la qualité », précise Pascal Bobillier Monnot à propos des actions qui vont avoir lieu.
Des opérations vont se dérouler dans tous les vignobles français mais aussi dans les autres pays producteurs de l’Union européenne. Le 10 décembre 2012, des conférences de presse seront organisées dans les capitales pour sensibiliser la presse généraliste nationale.
L’enjeu est de taille car le 14 décembre, le groupe de haut niveau sur les droits de plantation se réunira pour la dernière fois. Les professionnels sont inquiets, car ils craignent que la commission ne mette aucune proposition sur la table. C’est cet immobilisme qu’ils veulent dénoncer.
Nouveau système
En effet, quinze États membres producteurs ont pris position en faveur du maintien des droits de plantation. Le Parlement européen devrait également voter pour leur maintien. La Commission a bien fait quelques propositions pour un nouveau système, mais celles-ci ne satisfont toujours pas la production.
Ces manifestations devraient faire mouche car « à deux ans des élections européennes, tout le monde est sensible à l’image que renvoie la presse des institutions européennes », explique le directeur de la Cnaoc.
Article publié initialement sur Lavigne-mag.