L'annonce est à la hauteur des espoirs et de la confiance des deux sociétés dans l'avenir du drone pour l'agriculture : le spécialiste de la haute technologie pour le grand public, qui avait déjà dit son intention de proposer des solutions d'agriculture de précision grâce à un drone, concrétise son approche par l'investissement dans la start-up Airinov, spécialisée dans le développement de drones et d'applications associées pour l'agriculture, à hauteur de 1,6 million d'euros.
Selon Airinov, cette levée de fonds, pour 20,9 % du capital, aidera à développer une nouvelle offre : « L'objectif est d'apporter le service de préconisation à partir de l'expertise d'Airinov et grâce à son capteur, de distribuer des drones. »
Florent Mainfroy, président d'Airinov, présent au Sia sur les stands de l'Inra et de l'Odyssée végétale, précise que cet investissement et le partenariat créé permettront de lancer dans de meilleures conditions à la fois « la fabrication des drones et des capteurs par Parrot et le développement de services et d'application pour l'agriculture par Airinov, qui va déjà jusqu'à l'élaboration des cartes SD contenant les cartes de préconisation pour la fertilisation ». Par ailleurs, Le capteur d'Airnov équipera les drones d'une autre filiale de Parrot, senseFly, rachetée en 2012.
Expliquant qu'Airinov a déjà répondu présent et offert ses services auprès de plus de 1.000 agriculteurs, Florent Mainfroy confie que « le partenariat engagé avec l'Inra continue, tant pour les cultures d'été et les problématiques de désherbage que pour les céréales d'hiver », et que des travaux sont également engagés auprès des instituts techniques et de semenciers.
Enfin, Florent Mainfroy prévoit grâce à la levée de fonds obtenue auprès de Parrot, « une dizaine d'embauches d'ici à la fin de l'année, notamment pour répondre au volume croissant d'images à traiter ». Confiant également que Parrot soit rentré dans le capital d'Airinov, mais selon ses mots « de façon très militée », il espère que cette nouvelle étape permettra à la fois de continuer la recherche et le développement, comme l'étude de complémentarité drone-robot pour la destruction d'adventices avec l'Inra, mais aussi de tourner la page « artisanale » de la vie de l'entreprise.