«Nous devons rester attentifs à l’évolution de la situation hydrologique en fonction des précipitations qui pourraient venir dans les deux prochains mois», a prévenu Nelly Olin, lors d’un point presse jeudi 1er mars.
A la fin de janvier, le déficit en pluies efficaces (eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) était de plus de 70% sur la moitié du pays, notamment dans le sud de la France et dans le grand Bassin parisien. La recharge des nappes est timide ou inexistante sur quelques nappes comme celles du Bassin parisien ou autour de Lyon, et le débit des cours d’eau était de 50% inférieur à la normale sur la moitié sud de la métropole. S’ajoute à ce constat le faible manteau neigeux qui laisse présager une alimentation des cours d’eau limitée.
«En février, la pluviométrie a été normale sauf dans la vallée du Rhône et en Languedoc où elles ont été déficitaires, a précisé Jean-Louis Beseme, président du comité sécheresse. La profession agricole est bien consciente des problèmes d’eau. Après plusieurs années de baisse, les prévisions de surfaces emblavées en maïs restent stables cette année par rapport à 2006. Même si d’autres alternatives au maïs existent, les filières doivent encore s’organiser.»
Pour Nelly Olin, «il faut anticiper et gérer la crise et comme le besoin d’irrigation risque de se faire sentir rapidement, j’ai demandé aux préfets du bassin Adour-Garonne, où la situation est déjà tendue, qu’une communication vers les agriculteurs se fasse dans les prochains jours.»