Poitou-Charentes Nature regrette, dans un communiqué paru mardi, «la multiplication anarchique des retenues d'eau qui, en fin de compte, ne servent qu'à conforter des pratiques nocives pour les milieux naturels et dangereuses pour la santé de l'homme».
Pierre Guy, président de la Fédération, affirme qu'«il est nécessaire de définir des dispositions réglementaires strictes de prélèvements en hiver et d’étudier l’impact des projets cumulés à l’échelle des bassins versants».
Selon l'association, «plus de 100 projets de retenues sont en cours dans la région pour maintenir la culture intensive du maïs» alors que «le manque d’eau estival est un problème récurrent dans le Poitou-Charentes».
«Le déficit en eau s'en trouve juste déplacé dans la saison, avec un pompage dans les cours d’eau ou dans les nappes aquifères hors périodes de basses eaux, sans réelles précautions pour respecter les crues utiles de l’hiver», explique l'organisation.
Par ailleurs, l'association estime que l'intérêt économique des retenues «n’est avéré que du point de vue de grands agriculteurs céréaliers qui trouvent là une solution parfaite pour pérenniser leur activité».
Du côté du financement, l'association rappelle que «70% des fonds sont publics» alors que les projets «ne profitent qu'à une minorité des agriculteurs du bassin».
Poitou-Charentes Nature propose alors comme solution aux problèmes de quantité d’eau, de «modifier les assolements et d’accompagner la désirrigation».