La Commission européenne a annoncé jeudi qu'elle lance un plan d'action pour la sauvegarde des ressources en eau de l'Europe.
« Nous devons redoubler d'efforts pour régler les problèmes anciens et émergents, notamment la pollution de l'eau, le captage d'eau pour l'agriculture et la production d'électricité, l'utilisation des sols et les effets du changement climatique », précise-t-elle.
Pour atteindre l'objectif d'un bon état de l'eau d'ici à 2015 déjà fixé par la directive-cadre sur l'eau, la Commission propose un plan d'action sur trois volets :
- Améliorer la mise en œuvre de la politique de l'eau actuelle de l'UE en exploitant pleinement les possibilités offertes par les lois en vigueur. A titre d'exemple, il conviendrait de favoriser le recours aux mesures de rétention naturelle des eaux, telles que la restauration des prairies humides et des plaines inondables, et d'améliorer la mise en œuvre du principe du « pollueur payeur » grâce au comptage, à la tarification et à une meilleure analyse économique ;
- Favoriser l'intégration des objectifs de la politique de l'eau dans les autres domaines d'action concernés tels que l'agriculture, la pêche, les énergies renouvelables, le transport, ainsi que dans le Fonds de cohésion et les Fonds structurels ;
- Combler les lacunes du cadre existant, en particulier en ce qui concerne les instruments nécessaires pour parvenir à une utilisation plus rationnelle de l'eau.
« Le plan d'action sur l'eau propose aux États membres une panoplie d'instruments susceptibles d'améliorer la gestion de l'eau à l'échelle nationale, régionale et des bassins hydrographiques, note la Commission. Sa mise en œuvre se fera dans le cadre de la stratégie commune de mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau. Le calendrier du plan d'action sur l'eau est étroitement lié à celui de la stratégie Europe 2020 de l'UE mais le plan d'action couvre une période plus longue, qui court jusqu'en 2050. »