La FNAF-CGT ne veut plus que « l’agriculture soit le laboratoire de la dérégulation sociale soutenue par quelques syndicats ». « Nous avons résolument construit notre campagne sur les objectifs revendicatifs des salariés agricoles (collège salariés de la production 3 A) pour l’amélioration de leurs conditions de travail », ont déclaré mardi 9 janvier les représentants de la FNAF à Paris en lançant leur campagne pour les élections aux chambres d'agriculture.
Autrement dit, les responsables syndicaux ne veulent pas un smic réduit pour les jeunes et les seniors de plus de 50 ans défendus par la FNSEA lors de son forum pour l’emploi l’automne dernier. « Il est exclu de revenir au smic agricole », défend la FNAF.
Parmi les revendications à satisfaire de façon urgente, la CGT souhaite que l’emploi précaire soit transformé en emploi stable. Le syndicat défend un smic à 1 500 € et les salariés doivent tous bénéficier d’une augmentation de salaire de 300 € dès à présent. La centrale syndicale demande aussi un treizième mois, des primes d’ancienneté et un salaire minimum d’embauche à 1 600 € par rapport auquel les grilles de salaires seront renégociées.
La FNAF demande par ailleurs la retraite à taux plein à 55 ans pour les salariés, la création d’une caisse de congés payés pour garantir le droit à de véritables congés payés et une couverture maladie complémentaire maladie et de frais de soins.
Le syndicat présente 93 listes pour le collège 3A qui rassemble « les salariés de la production ». Il est très favorable au mode de scrutin par correspondance. « Les salariés seront plus nombreux à voter et en l’occurrence pour la FNAF-CGT qui veut rester en tête des syndicats ».
Les quatre sièges de l’Assemblée plénière de chaque Chambre d’agriculture réservés au collège 3A seront répartis au prorata des votes obtenus. En 2001, la FNAF avait obtenu 38 % des votes à l’échelle nationale. Les résultats du scrutin de 2007 seront connus le 5 ou 6 février.