«Les employeurs ont des devoirs, mais ils ont également des droits, tout comme les salariés», a déclaré vendredi Claude Cochonneau, vice-président de la FNSEA, à l'occasion du lancement de la campagne des élections prud'homales du 3 décembre 2008.
Pour soutenir ses candidats au poste de conseillers employeurs aux prud'hommes, le syndicat majoritaire s'est allié à des organisations d'autres secteurs économiques au sein de «l'Union pour les droits des employeurs». Ainsi, l'UNAPL (Union nationale des professions libérales), l'UPA (Union professionnelle artisanale), la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) et le Medef (Mouvement des entreprises de France) ont lancé avec la FNSEA une campagne commune de sensibilisation et d'incitation au vote.
Pour Claude Cochonneau, l'intérêt de cette union est «d'être plus fort pour défendre les intérêts de tous les employeurs». «Nous représentons l'ensemble des employeurs du territoire et avons une réelle légitimité à nous exprimer sur ce scrutin», a-t-il ajouté, sans pour autant occulter la question de la représentativité du monde agricole.
Cette campagne sera relayée en radio et sur internet, notamment via le site de l'Union pour les droits des employeurs (www.droits-des-employeurs.net ). Parmi diverses informations relatives aux prud'hommes, cette plate-forme propose également un «votomètre» comptabilisant les promesses de vote que les internautes peuvent faire en faveur des listes d'Union. Pour la FNSEA et ses partenaires, l'enjeu est avant tout de mobiliser les employeurs afin qu'ils aillent voter. Ces élections sont en effet traditionnellement marquées par un faible taux de participation (26,6% en 2002).
De son côté, la Coordination rurale entend peser face à la FNSEA. Elle va pour cela présenter au total quarante listes, réunissant 153 candidats. «Pour la première fois, nous sommes présents sur 31 départements et allons faire un score important», lance François Lucas, président du syndicat minoritaire.
Les conseillers de prud’hommes sont élus au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle. Les sièges sont ensuite répartis entre les listes en fonction du nombre de voix obtenues par chacune.
Le vote peut se faire par correspondance ou directement aux urnes, avec une carte d'électeur reçue normalement avant le 19 septembre dernier du ministère du Travail.
Les électeurs qui ne sont pas inscrits ou qui notent des erreurs sur leur carte d’électeur peuvent faire un recours auprès du maire de la commune d’inscription jusqu’au 20 octobre inclus. Après cette date, un recours contentieux est encore possible jusqu'au 3 décembre. Il s’exerce auprès du juge d’instance.