« Les banques se sont engagées formellement à traiter au cas par cas les dossiers des éleveurs en difficultés financières pour trouver des solutions constructives », a annoncé lundi Bruno Le Maire.
Il n'y aura pas « d'année blanche », ni de report de trésorerie de manière uniforme, ni de plan d'aides financières de la part de l'Etat, a précisé le ministre de l'Agriculture. Mais les banques disposent de toute la palette d'outils comme par exemple la durée, le taux ou le rééchelonnement de dettes pour répondre aux difficultés des éleveurs.
En cas de désaccord avec la banque, les agriculteurs pourront faire appel au médiateur du crédit, interlocuteur neutre. Chaque département disposera dans les prochains jours d'un correspondant spécialisé sur les financements du secteur agricole, qui sera le relais du médiateur national du crédit.
En réponse à la demande de Nicolas Sarkozy le 17 février dernier au Salon de l'agriculture, les ministres Bruno Le Maire et Christine Lagarde ont rencontré les cinq banques qui financent le secteur agricole (Crédit agricole, BPCE, Crédit mutuel, BNP Paribas, Société générale) au ministère de l'Economie, pour trouver les conditions permettant de traiter financièrement les problèmes de la filière de l'élevage.
Face aux difficultés que rencontre l'ensemble du secteur de l'élevage, bovin et porcin en particulier, « les banques doivent aussi jouer le jeu », a ajouté Bruno le Maire. Les distributeurs, a-t-il averti, doivent également intervenir pour répercuter les hausses de prix de manière raisonnable et équilibrée. Il a annoncé vouloir les rencontrer dans les prochains jours.