Le groupement d'intérêt scientifique (GIS) « Elevages demain » a livré, le 11 juin à Paris, les premiers résultats de ses travaux concernant l'évaluation des services rendus par l'élevage dans les territoires en France.
Pour ce faire, les experts devaient d'abord se livrer à un travail d'inventaire. Ce qui les a conduits à constituer quatre catégories de services : la production, le patrimoine et la qualité de vie, la vitalité territoriale, et enfin la qualité environnementale.
Les experts ont ensuite cherché à identifier les synergies et les antagonismes entre ces quatre catégories de services. Ils ont aussi voulu quantifier ces services au niveau du territoire. Ils ont conduit leur analyse sur 61 départements où la spécialisation en élevage est importante.
Ces travaux ont permis de réaliser une typologie des départements selon leurs bouquets de service :
• Le premier type correspond aux zones à forte densité animale où l'élevage s'est intensifié et concentré. Il s'agit de la Bretagne et des Pays de la Loire. Leur point fort : la production et la vitalité, avec un revers à la médaille, la qualité environnementale.
• Le deuxième type regroupe le Massif central, zone de montagne avec une production extensive, et la Basse-Normandie, zone herbagère. Ces départements associent une forte expression des services de qualité environnementale à un faible niveau de production et de vitalité.
• La troisième zone rassemble des zones de coteaux ou de vallons avec un contexte pédoclimatique assez contraignant mais autorisant une certaine intensification des productions. Elle se caractérise par la production de services de qualité environnementale et de patrimoine, mais dans une moindre mesure que la zone précédente.
• Le dernier type correspond à des niveaux de services moindres. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit de zones de plaines où l'élevage tend à disparaître.