Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a présenté, jeudi 5 juillet lors d’une conférence de presse, dix propositions pour le Grenelle de l’environnement.
«Nous allons délivrer au gouvernement une boite à outils qui comportera en fait une cinquantaine de propositions concernant toutes les énergies renouvelables», a expliqué André Antolini, président du syndicat.
Le SER sera en effet amené à œuvrer au sein du Grenelle dans le groupe de travail sur le climat. Rappelons que les pays de l’Union européenne doivent vers 2020 intégrer 20% d’énergies renouvelables dans leur consommation globale. André Antolini précise qu’en France, «cette part se situe aujourd'hui autour de 6%, ce qui signifie qu'il faudrait la tripler pour parvenir à l'objectif européen».
Parmi ces dix propositions: généraliser la fiscalité écologique (TVA à 5,5% pour les énergies renouvelables), développer la chaleur collective renouvelable avec une aide à l’investissement, inciter l’utilisation de transports propres ou encore impliquer fortement les collectivités locales, en fixant des objectifs annuels et en les autorisant à moduler leurs taxes (foncières, habitation, professionnelle) en fonction des performances énergétiques des bâtiments.
Ainsi, selon le syndicat, alors qu’en 2006 en France près de 300.000 logements utilisaient l’énergie solaire thermique ou des pompes à chaleur, il serait possible d’ici à 2020 d’en équiper de 4 à 6 millions. L’énergie éolienne, pour sa part, pourrait être multipliée par plus de dix d’ici à 2020, notamment parce que le matériel devrait être plus performant.
Le SER estime ainsi que les énergies renouvelables seraient amenées à créer près de 230.000 emplois d’ici à 2020, alors qu’en 2006 ils étaient au nombre 75.300.