Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de faire de la France un «leader» des énergies renouvelables sans renoncer au nucléaire et renouvelé sa promesse de tenir les engagements du Grenelle de l'environnement, lors d'un déplacement en Savoie mardi.
«Nous allons devenir leader des énergies décarbonées de demain sans rien abandonner de ce que nous avons comme avance sur le nucléaire», a déclaré M. Sarkozy, lors d'une table-ronde au Bourget-du-Lac, déplorant le «retard» pris dans le pays par le développement des énergies renouvelables.
«La France, en tête de tous les pays sur l'énergie nucléaire, pensait ne pas avoir besoin des énergies renouvelables. [...] Nous allons prendre aujourd'hui des décisions pour les énergies renouvelables aussi importantes que celles qui ont été prises dans les années 1960 par le général de Gaulle pour le nucléaire», a-t-il promis.
Pour doper la recherche, il a répété son engagement d'investir autant dans les énergies renouvelables que dans le nucléaire de troisième génération (EPR). «Là où nous dépensons un euro pour le nucléaire, nous dépenserons un euro pour la recherche sur les énergies propres», a-t-il dit.
«C'est une véritable stratégie énergétique. [...] Vous aurez les moyens, on doit devenir les leaders dans la matière», a lancé Nicolas Sarkozy aux chercheurs réunis au sein de l'Institut national de l'énergie solaire (Ines), dont il a visité les installations.
Tout au long de son propos, le chef de l'Etat s'est plu à rappeler ses positions en faveur de la défense de l'environnement, deux jours après la percée (16,2%) de la liste Europe Ecologie emmenée par Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes.
«La croissance durable, j'ai fait campagne sur ce thème [...] avec (le ministre de l'Ecologie) Jean-Louis Borloo, nous avons inventé le Grenelle de l'environnement», a-t-il tenu à rappeler.