Les énergies renouvelables en Europe se développent conformément aux objectifs fixés par la Commission européenne pour 2020 et 2030, selon l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) qui estime toutefois qu'un effort plus important doit être fait à plus long terme.
La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie a atteint 14,9 % en 2013, (+ 0,8 point sur un an) et est conforme aux objectifs d'atteindre une part de 20 % en 2020 et de 27 % en 2030, relève l'AEE dans un rapport technique publié mardi 17 février.
La progression est tirée par la production d'électricité renouvelable, indique l'AEE, qui a connu « la plus forte croissance absolue » dans tous les pays de l'UE, du fait du développement de l'éolien offshore en 2013. Elle représente désormais 42 % de la consommation d'énergie issue des énergies vertes.
Toutefois, la production de chaleur ou de froid renouvelables (pompes à chaleur, etc.) continue de dominer, puisqu'elle représente la moitié (50 %) de la consommation finale brute issue des énergies vertes.
Les biocarburants, mauvais élèves des énergies renouvelables
A l'inverse, les biocarburants ne représentent toujours que 8 % de cette consommation et, entre 2012 et 2013, la consommation de biocarburants a diminué de 6,9 % dans l'UE.
Globalement, cette progression a un impact positif sur les émissions de gaz à effet de serre et « les énergies renouvelables sont déjà une solution importante pour atténuer le changement climatique et pour réduire la dépendance aux énergies fossiles, souvent importées », estime l'AEE.
Sans les capacités installées en Europe depuis 2005, les émissions de gaz à effet de serre « auraient été 7 % plus élevées que leur niveau actuel », relève-t-elle. C'est particulièrement vrai en Autriche, Belgique, Danemark, Estonie, Finlande ou en Allemagne, selon les données de l'AEE.
Les nouvelles capacités renouvelables ont également permis de réduire la demande pour les énergies fossiles. Là encore, sans elles, la consommation d'énergie fossile aurait été 7 % plus élevée sur l'ensemble des pays de l'Union européenne.
Substitution du charbon et du gaz naturel
Cette substitution s'est faite au détriment premièrement du charbon, mais aussi du gaz naturel, une donnée « particulièrement importante dans le contexte géopolitique actuel et étant donné le déclin des ressources gazières locales », note l'AEE.
Toutefois, l'Agence précise que les énergies fossiles « continuent de dominer le mix-énergétique de la plupart des pays membres de l'UE ».
Pour atteindre les objectifs européens « ambitieux » en matière de décarbonation, les énergies renouvelables devront donc encore se développer « pour atteindre 55 à 75 %, voire plus, de la consommation finale brute d'énergie d'ici la moitié du siècle ».
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jeudi 19 février 2015 - 10h12
Ils ne savent pas ce qu'ils veulent!! Un jour il faut produire des bio-carburants et le lendemain, il y a des voix pour crier au scandale en disant que cela concurrence la production alimentaire (ce qui est faux d'ailleurs, si on regarde aujourd'hui les stocks excédentaires qui font chuter les prix et nous ruinent). De plus c'est l'Europe elle-même qui fixe le plafond du diester notamment dans les carburants!