«La demande mondiale en engrais augmentera sur tous les continents», a souligné Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), lors de l'assemblée générale de l'organisation, jeudi à Paris.
Pour les engrais azotés, la demande pourrait augmenter de 9% dans le monde entre 2007 et 2011. «Notre industrie est capable de s'adapter. Compte tenu des prix élevés des engrais, les investissements redevenus possibles vont permettre d'augmenter la production», estime le délégué général.
Mais cette production devra être plus économe en matières premières, notamment le gaz naturel qui représente 60% du coût des engrais azotés, poursuit-il.
Les engrais devront également être utilisés de façon raisonnée. Des gains d'efficacité sont encore possibles. «Nous avons proposé lors du Grenelle de l'environnement de gagner à nouveau 10% d'efficacité au cours des cinq prochaines années», rappelle Gilles Poidevin.
Ceci devrait être rendu possible notamment par la généralisation de l'usage des outils de pilotage des engrais azotés et des analyses de sol.
Le prix de tous les engrais va sans doute continuer à augmenter, prévoit l'Unifa. En France, la consommation d'engrais azotés devrait rester stable. Les agriculteurs pourraient par contre réaliser des impasses en phosphate et potasse.