Lors du conseil national de l’enseignement agricole (CNEA), le 7 octobre, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, a présenté les grandes orientations stratégiques de l’enseignement technique agricole pour les années à venir: la qualité de l'enseignement, l'innovation et la gouvernance.
C'est autour de ces trois axes que s'élaborera le cinquième schéma prévisionnel de l'enseignement agricole (SPEA) pour la période 2009-2013.
Michel Barnier préconise notamment une simplification des diplômes, un renforcement de la dimension européenne et internationale de l'enseignement agricole et un effort de recrutement et de formation du personnel d'enseignement.
Concernant la gouvernance, le ministre propose un renforcement de l'échelon régional ainsi que la création d'une structure d'évaluation de l'enseignement agricole.
Selon lui, le nouveau SPEA doit prendre en compte les remarques apportées par la sénatrice Françoise Férat lors des travaux préparatoires. Celle-ci dénonçait dans son rapport le manque d'ambition et l'absence de pilotage de l'enseignement agricole, ainsi que l'accumulation des mesures de réductions budgétaires.
Dans ses conclusions, Françoise Férat soulignait également la nécessité de «mettre en valeur les spécificités de l’enseignement agricole», d’améliorer la lisibilité de l’offre de formation et de relancer une politique d’innovation pour répondre aux attentes de la société».
Pour Annick Merrien, secrétaire générale de la Snetap-FSU, «si le ministre de l'Agriculture a bien entendu le signal d'alarme de Françoise Férat, il a parallèlement rappelé les contraintes budgétaires existantes et l'exigence de réduction des dépenses publiques pesant sur le gouvernement».
Le prochain CNEA devrait se réunir le 11 décembre pour rendre un avis définitif sur la réalisation du cinquième SPEA.
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