Selon un communiqué de l'UIPP publié jeudi, une étude du centre européen pour la recherche sur la politique agricole, régionale et environnementale (Eurocare) conclut que la révision de la directive 91/414 entraînerait une «forte diminution» des rendements agricoles (entre -15% et -44% pour la pomme de terre par exemple) et une «augmentation du prix des denrées alimentaires pour les consommateurs européens».
Selon l'étude, «dans le pire des cas, les prix des céréales et des légumes pourraient augmenter de 73% à 104%». Pour la France, les hausses des prix seraient de l'ordre de 20 à 69% pour le blé et de 19 à 55% pour la pomme de terre.
Dans ce contexte, Friedhelm Schmider, directeur général de l’European Crop Protection Association (ECPA), et Jean-Charles Bocquet, directeur général de l’UIPP, interpellent les instances de l’Union Européenne afin qu’elles examinent, dans les plus brefs délais, l’impact de ce nouveau règlement sur les productions agricoles et sur le coût de l’alimentation.
Dans cette perspective, les organisations professionnelles demandent que soit réalisée, par un organisme indépendant (EFSA), une évaluation scientifique et objective de l'impact des restrictions d’usage des moyens de protection des plantes.
«Cette révision de la réglementation doit prendre en compte, selon eux, la réalité économique, agronomique et climatique afin d'éviter que les prix des denrées alimentaires n'augmentent pas de manière injustifiée, l'Europe ne devienne pas importateur net de cultures majeures et que le consommateur européen ne soit pas pénalisé»