Coproduit par les ministères de la Santé et de l'Ecologie, le deuxième plan national santé-environnement (PNSE2), présenté mardi, décline les engagements du Grenelle de l'environnement en douze axes prioritaires. Doté d'un budget de 490 millions d'euros pour la période de 2009-2013, ce plan vise à réduire les risques sanitaires liés à l'environnement.
Le plan «particules» s'attache notamment à réduire les émissions d’ammoniac dans le secteur agricole en diffusant les bonnes pratiques agricoles préconisées par le Corpen (Comité d'orientation pour des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement).
La réduction des expositions de la population aux pesticides est aussi au programme. Le PNSE2 soutient tout particulièrement certaines mesures du plan Ecophyto 2018 (suppression des 53 molécules les plus dangereuses, réduction de 50% de l'usage des pesticides si possible avant 10 ans, développement de solutions alternatives au traitement aérien...).
Le plan s’attache aussi à suivre la mise en place des engagements du Grenelle, entre autres ceux visant le développement de l’agriculture biologique, la protection des cours d’eau par des bandes enherbées et zones tampons végétalisées, et la prévention des pollutions diffuses d’origine agricole.
Le PNSE2 souhaite également prévenir les allergies en luttant contre l’ambroisie en sensibilisant les acteurs (élus, particuliers...) à la lutte contre cette plante.
Concernant l'eau, le plan veut protéger les aires d’alimentation des 500 captages du Grenelle les plus menacés d'ici à 2012, réduire les apports des installations industrielles et agricoles et assurer une gestion durable de la disponibilité en eau (maîtriser la gestion quantitative de la ressource, améliorer le rechargement des nappes en favorisant l’infiltration des eaux pluviales dans le sol, en respectant les capacités de renouvellement ou de maintien des flux des masses d’eau et en construisant des stockages intersaisonniers en vu de ce rechargement).
Le plan prend aussi en compte l’impact sanitaire du changement climatique lié à l’augmentation du nombre ou de l’intensité des phénomènes extrêmes (canicules, inondations, ouragans notamment).
Le PNSE2 estime aussi qu'il est nécessaire de soutenir la recherche sur l'exposition aux pesticides et sur les contaminants de la chaîne alimentaire (transferts de contaminants en production animale et végétale).
Ce plan, remis le 16 avril 2009 aux ministres en charge de l'Environnement et de la Santé, fait suite au premier plan santé-environnement de juin 2005. Il a été rédigé par un groupe de travail santé-environnement présidé par le professeur Marc Gentilini, président de l'Académie de médecine et membre du Conseil économique, social et environnemental. Pour être efficace, ce plan santé-environnement sera décliné en plans régionaux afin de mobiliser tous les acteurs de terrain.
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