«La nature est jugée économiquement inutile, ou, au mieux, peu utile, alors qu'en fait elle constitue le socle et les fondations sur lesquels reposent nos économies et nos sociétés», a affirmé Stavros Dimas, le commissaire européen chargé de l'Environnement, cité dans un communiqué. Celui-ci dévoilait vendredi à Bruxelles les conclusions d'un rapport concernant une étude sur l'économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB).
A l'initiative de l'Allemagne et de la Commission européenne, cette étude a été lancée en réponse à une proposition des ministres de l'Environnement du G8+5 réunis à Potsdam en 2007, et pilotée par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Les prestations assurées gratuitement par la nature vont de la production d'eau douce à la régulation du climat, là où les solutions technologiques susceptibles de prendre le relais ont un coût généralement élevé, selon Bruxelles. Pour sa part, l'Ecosse souligne que le réseau Natura 2000 (correspondant au réseau européen de zones protégées) engendre des bénéfices publics trois fois supérieurs aux coûts correspondants.
Au vu de l'évolution du climat, il apparaît de plus en plus crucial de se protéger contre les risques naturels croissants (inondations, tempêtes...) en investissant dans des écosystèmes qui fonctionnent bien, affirme la Commission européenne.
D'autre part, pour lutter contre le changement climatique et ses répercussions irréversibles sur les écosystèmes, le rapport de l'étude TEEB conclut à la nécessité de parvenir, à Copenhague, à un accord sur le financement d'une action de réduction des émissions de dioxyde de carbone émises par la déforestation.
Les «Perspectives énergétiques mondiales pour 2009» étaient également présentées vendredi à Bruxelles, dans lesquelles l'Agence internationale de l'énergie (AIE) conforte les politiques énergétiques de l'Union européenne (UE).
«L'UE et l'AIE s'accordent pour dire que (…) les gouvernements ont un rôle crucial à jouer: ils peuvent soutenir les investissements et concevoir des politiques appropriées afin de relever le triple défi que constituent la récession économique, la sécurité énergétique et le changement climatique», a déclaré Andris Piebalgs, commissaire européen chargé de l'Energie.