Patrick Coelenbier a conclu l'assemblée générale, jeudi à Paris, du Syndicat des industries françaises des coproduits animaux (Sifco) qu'il préside, en assurant que «le dispositif français du Service public de l'équarrissage (SPE) est bien positionné (en termes de compétitivité) par rapport à ses voisins. Et qu'il faut travailler avec les éleveurs pour réduire les temps de collecte des cadavres et ainsi parvenir à baisser son coût».
Jean-Marc Bournigal, le directeur de la Direction générale de l'Alimentation (DGAL), a confirmé la volonté de l'Etat de libéraliser le SPE en juillet 2009, brisant les derniers espoirs de ceux qui espéraient encore que les pouvoirs publics reconduisent le marché public du SPE en cours depuis 2006, deux ans au-delà de son terme initial comme ils s'en étaient laissés la possibilité.
«Le dispositif actuel assure l'homogénéité des coûts entre régions, a souligné Patrick Coelenbier. L'organisation du SPE (sous la responsabilité de l'Office de l'élevage) a fait ces preuves ces deux dernières années. Nous souhaitons que sa libéralisation ne crée pas de problème.»
L'absence de mutualisation des coûts pourrait en effet conduire à facturer la collecte des cadavres à la ferme à des tarifs différents selon les départements.
Les conclusions de l'étude commandée par le Sifco sont claires. Le syndicat a demandé à un cabinet d'avocats de comparer les modalités, le financement et le coût de l'équarrissage des animaux trouvés morts dans les exploitations françaises, allemandes, danoises, néerlandaises, britanniques et espagnoles. Conclusion: la collecte des cadavres est un poste essentiel du prix du service d'équarrissage avec des variations nettes d'une région à l'autre en fonction de la densité des élevages.
Patrick Coelenbier a aussi annoncé la création d'une structure interprofessionnelle dans le secteur des ruminants (bovins, ovins, caprins) pour assurer une partie du financement du SPE par les éleveurs, avec un financement assis sur une contribution volontaire obligatoire (CVO).
Mais cette idée a été abandonnée ce matin lors d'une réunion de la Confédération nationale de l'élevage (CNE) pour revenir à l'idée initiale: la participation des éleveurs de ruminants au SPE serait gérée par la CNE dans le cadre du Fond national de l'élevage.