Inaporc a annoncé mercredi, lors d'une conférence de presse, avoir pris les mesures nécessaires face au désengagement annoncé des pouvoirs publics dans le financement du service public de l'équarrissage. Elle s’apprête à lancer au début d'avril un appel d’offres communautaire auprès des équarrisseurs pour la collecte en élevage et la destruction des cadavres porcins.
L'interprofession a choisi de créer une contribution volontaire obligatoire (CVO) équarrissage collectée auprès des distributeurs et des restaurateurs par leurs fournisseurs. Toutes les familles d’Inaporc, à l’exception des bouchers, ont signé un accord interprofessionnel le 25 février, instituant cette CVO. D'un montant de 18 €/t, elle porte la CVO aval à 22 €/t. La participation des éleveurs n'augmentera pas et restera à son niveau actuel.
La demande d’extension de l’accord interprofessionnel devrait intervenir rapidement. Le nouveau dispositif sera également notifié à Bruxelles, dans la mesure où les CVO sont maintenant considérées par les instances communautaires comme des crédits publics. Une fois ces formalités remplies, l’interprofession pourra se substituer à l’Office de l’élevage le 17 juillet prochain, date à laquelle se termine le marché public du SPE actuellement en vigueur.
Le service public de l'équarrissage représente aujourd'hui dans la filière porcine, un budget de 26 millions d'euros financé à hauteur de 17,5 M€ par les abatteurs via la taxe à l'abattage, de 2,5 M€ par les éleveurs sous la forme d 'une contribution volontaire, et de 6 M€ par l'Etat.