La filière bovine de Coop de France bétail et viande regrette que le bilan de santé de la Pac n'ait «pas été l'occasion de restaurer des outils de gestion de marché». Dans un communiqué, elle estime mercredi que les fluctuations de marché pourraient rendre la situation dramatique «à relativement court terme».
Du fait du découplage total des aides, «les filières d'engraissement sont dans une situation de déclin programmé», alerte Coop de France. Or, elles offrent un débouché au troupeau allaitant français, participant de ce fait au maintien de l'emploi dans nos régions.
Insistant sur la fragilité du secteur de l'engraissement, «particulièrement sensible aux évolutions de conjoncture et potentiellement concurrencée par d'autres productions», Coop de France bétail et viande demande que soient affectées au soutien de la filière «les aides découplées issues de la production animale et en attente d'affectation».
Elle propose que la gestion de ces soutiens aux éleveurs soit déléguée aux organisations de producteurs «qui s'engagent à piloter la production sur des bases contractuelles».