Plus d'un millier de personnes ont défilé le mercredi 11 décembre 2013 dans le Rhône-Alpes à l'occasion d'une marche anti-« équitaxe » pour protester contre une hausse de la TVA sur les activités des centres équestres.
A Lyon, la manifestation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant dans le centre de la ville où quelque 600 employés et élèves de centres équestres, selon la police, ont défilé aux côtés de dizaines de poneys et de chevaux, a constaté mercredi après-midi un journaliste de l'AFP.
« Equitaxe = cavaliers furax », « Non à la TVA à 20 % : 80.000 chevaux abattus, 6.000 emplois menacés, 2.000 entreprises fermées » ou encore « On veut travailler. Pas être assistés », pouvait-on lire sur les banderoles de certains d'entre eux tandis que d'autres scandaient : « Les poneys au pouvoir, les ministres à l'abattoir ».
En queue de cortège, une charrette grimée en corbillard et tirée par un cheval transportait un cercueil pour symboliser une menace mortelle sur la profession.
Plus tôt, à Grenoble, 450 manifestants et « 57 poneys », selon la police, ont battu ensemble le pavé, les protestataires scandant « Cavaliers en colère » ou « La TVA, on n'en veut pas ». Sur un cheval, une banderole indiquait : « Je ne veux pas finir en lasagnes ». La manifestation a provoqué quelques perturbations sur l'A48 dans le sens Lyon-Grenoble.
En Savoie, quelque 300 manifestants ont été dénombrés à Chambéry avec une forte majorité d'enfants et de jeunes, selon la préfecture. Quelques ralentissements ont été observés également sur l'A43 dans le sens Grenoble-Chambéry.
Le monde de l'équitation se mobilise contre une hausse de la TVA passant de 7 à 20 %, destinée à mettre la France en conformité avec une directive européenne encadrant l'application des taux réduits de cette taxe.
Soucieux de répondre à cette inquiétude, le gouvernement a proposé de créer un « fonds cheval » et affiché son intention de renégocier à Bruxelles une TVA à taux réduit.