Des contrôles officiels sur l'étiquetage de l'origine des viandes et sur les opérations de promotion ont été organisés mercredi dans le Loiret dans le cadre des renforcement de contrôle annoncés par le gouvernement en pleine crise de l'élevage français, et aucune anomalie n'a été relevée, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cette opération de contrôles, organisée par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) et ouverte aux médias, a visé un hypermarché de la chaîne Magasin U à Neuville-aux-Bois (Loiret) et portait aussi bien sur les barquettes de viande que sur la viande à la découpe.
« Il nous a été demandé de renforcer les contrôles concernant l'étiquetage de l'origine des viandes, bovines en particulier et porc également, compte tenu du contexte difficile dans lequel se trouvent actuellement les éleveurs français », a expliqué à l'AFP Patrice Dauchet, directeur adjoint de la DDPP du Loiret.
Ces opérations étaient organisées à la demande de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dans le cadre du plan de soutien à l'élevage français et de renforcement des contrôles, annoncé le 22 juillet après une vague de protestation massive du monde agricole. La filière porcine connait en outre depuis lundi une nouvelle poussée de fièvre avec le refus de deux gros industriels d'acheter au prix fixé par le gouvernement au marché du porc breton.
800 contrôles de plus
« Au niveau national, en temps normal, on a environ 5.000 à 6.000 contrôles globalement réalisés sur l'ensemble du territoire, sur le contrôle de la réglementation sur l'origine de la viande », a expliqué Patrice Dauchet. « Avec les demandes de renforcement qui ont été faites, on va avoir environ 500 contrôles de plus sur l'étiquetage de l'origine de la viande et 300 contrôles sur les promotions de viande de porc ».
Jusqu'alors, « en ce qui concerne le département du Loiret, on a relevé des anomalies une fois dans une grande surface, en ce qui concerne la traçabilité de la viande bovine, et deux anomalies dans deux restaurants », a indiqué M. Dauchet, sans détailler les anomalies constatées.