La Commission européenne a présenté, le 24 mars 2014 devant le Conseil des ministres de l'Agriculture, son rapport sur l'étiquetage de l'origine des viandes utilisées comme ingrédient dans les plats cuisinés. A l'issue du tour de table, il s'avère que la majorité des Etats membres s'oppose à l'obligation de la mention d'origine du pays.
Le sujet ne faisant toujours pas l'unanimité au sein des Etats membres, il est question de poursuivre les travaux d'études sur les coûts et les incidences sur le marché intérieur et le commerce international. Ces investigations pourraient notamment être affinées suivant des seuils de pourcentage de viande incorporée.
La France insiste toutefois sur la nécessité d'étendre cette dernière aux plats préparés pour « réconcilier les consommateurs avec leur alimentation. » Les Pays-Bas insistent sur les besoins de « transparence » et l'Italie estime que le consommateur à le « droit de savoir ».
Mais, dans son rapport, la Commission estime que, même si les consommateurs sont en majorité partisans de l'étiquetage du pays d'origine, ils ne sont pas prêts à en payer le prix. Elle rappelle que plus l'indication géographique est précise, plus les coûts sont élevés. L'occasion pour les Etats opposés au projet de pointer du doigt la dimension économique et commerciale d'une telle législation. Ils estiment que l'étiquetage risque de perturber le marché intérieur, sans pour autant régler les problèmes de sécurité sanitaire et de fraude.