Le Sniv-SNCP, syndicat des entreprises françaises des viandes, annonce mercredi dans un communiqué qu'il a interpellé le ministère de l'Agriculture face à la décision prise par les pouvoirs publics de « mettre fin au dispositif d'assurance crédit export à compter du 1er janvier 2012, une fois de plus sans aucune concertation avec les représentants des professionnels ».
Ce dispositif permet à une entreprise exportatrice de s'assurer contre le défaut de paiement éventuel d'un de ses clients étrangers. Le syndicat d'abatteurs demande la reconduite du dispositif ou d'un dispositif similaire. « Car la situation de l'assurance crédit export reste très difficile sur de nombreux pays tout particulièrement en Europe », explique-t-il.
Le Sniv-SNCP assure que des systèmes équivalents sont « en vigueur dans les principaux pays exportateurs de l'Union européenne dont l'Allemagne, le Danemark ou la Hollande ». Et que « l'exportation est une composante essentielle pour l'équilibre des prix dans les filières bovines et porcines françaises ».
L'organisation prend en exemple la Grèce où la France vend « actuellement 75.000 t/an de viande de bœuf et 45.000 t/an de viande de porc ». Elle juge la décision des autorités françaises en « complète contradiction [avec] les déclarations appuyées de nos ministères de tutelle en faveur du soutien et du développement à l'exportation ».
La mesure qui vient d'être prise « risque de porter un coup d'arrêt aux exportations de viandes françaises [vers la Grèce]. Tout cela tombe mal à propos, alors qu'un tarissement des flux d'exportation vers la Turquie est à craindre, vu le contexte politique » actuel lié à l'adoption par le Parlement français d'une loi mémorielle sur les génocides.