La condamnation de producteurs français et allemands de farine confirme « le rôle de la minoterie dans le décrochage du prix de la matière première, le blé, avec celui du pain », estime la Coordination rurale.
La condamnation, pour entente illégale, de plusieurs producteurs français et allemands de farine, « vient confirmer ce que dénoncent la Coordination rurale (CR) et l'Organisation des producteurs de grains (OPG) depuis bien longtemps : le rôle de la minoterie dans le décrochage du prix de la matière première, le blé, avec celui du pain », estime le syndicat dans un communiqué diffusé jeudi.
« La CR et l'OPG alertent depuis longtemps l'opinion sur les excès d'augmentation appliqués sur la baguette de pain à la suite d'une correction à la hausse du prix du blé, en 2007, après 15 années consécutives de baisse de prix. Ces exagérations tarifaires ne sont dues, ni à la production agricole, ni à la boulangerie, mais plutôt à la minoterie. »
« En 2009, le prix du blé s'est à nouveau effondré en perdant 50 % de sa valeur par rapport à 2007 et, curieusement, le consommateur n'a pas observé de répercussion sur le prix des produits de la filière. »
« La CR et l'OPG rappellent que les coopératives agricoles détiennent aujourd'hui plus de la moitié de la meunerie française. Il est regrettable que ces structures, qui échappent totalement aux contrôles des agriculteurs, aient pu ainsi abuser les boulangers et les consommateurs, qui plus est, en faisant des producteurs de grains les boucs émissaires de l'inflation du prix du pain. L'image des agriculteurs a bien été salie dans cette affaire », conclut le communiqué.
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