Le jeudi 1er octobre 2015, lors d'une conférence de presse à Rodez, la FDSEA de l'Aveyron a annoncé qu'elle organise une manifestation le lundi 5 octobre devant la préfecture du département, partir de 21h00. Son objectif : sensibiliser les pouvoirs publics et les « faire avancer plus vite » face aux difficultés que le blocage du commerce à cause de cette maladie implique pour des éleveurs déjà touchés par la crise conjoncturelle et la sécheresse.
« Nous voulons pousser les pouvoir publics à accélérer, détaille Vincent Albouy, le secrétaire général de la section bovine du syndicat. Nous sommes dans une zone limitrophe [par rapport à la zone réglementée, NDLR], et on ne sait pas comment faire. On nous a attribué 40.000 doses de vaccins mais nous estimons qu'il en faudrait 50.000. Nous n'avons toujours pas d'écho sur les résultats des discussions avec les pays étrangers qui achètent nos animaux. »
Une partie du département, à la limite du Cantal, est en zone de protection, et une autre en zone de surveillance. « Nous nous sentons face à une bureaucratie sanitaire qui commande seule, sans prendre en compte les enjeux économiques de nos territoires et de nos filières, constate la FDSEA dans son communiqué de presse. Cette crise doit être gérée en prenant en compte d'abord la dimension économique. Nous demandons aux pouvoirs publics d'agir plus vite, et plus fort. »
Les craintes de l'organisation syndicale ne concernent pas que le marché des broutards. Elles portent aussi sur les ovins qui « sont à la veille de la saison qui compte le plus d'animaux exportés. Le cours des veaux laitiers s'effondre... Nous redoutons que cette situation ne vienne déséquilibrer les marchés et exercer une pression sur les prix. [...] Nos animaux restent dans nos fermes. Nous devons les nourrir alors qu'à cause de la sécheresse, nous n'avons pas assez de foin dans nos granges... »