Les commerçants en bestiaux réunis vendredi à Paris pour leur assemblée générale ont profité de la présence de Monique Eloit, la directrice adjointe de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), pour reprocher à l’Administration son intransigeance dans la gestion de la crise de la FCO. Ce sont les conditions de mouvements des animaux à l’exportation que les négociants dénoncent.
Certains membres de l’assistance ont regretté l’époque où ce genre de difficultés se réglait «d’un simple coup de fil à un collègue» italien ou espagnol, et à l’ambassade de France dans le pays concerné. Ils ont appelé l’Administration à plus de pragmatisme.
Monique Eloit leur a répondu que «cette époque est révolue. Cette crise est la première où je vois tant de concertation avec les professionnels. Si vous trouvez qu’il n’y a pas assez de pragmatisme, adressez-vous à vos représentants».
Les commerçants réclament des assouplissements, notamment pour pouvoir exporter vers l’Espagne. Monique Eloit leur a expliqué que les demandes de l’Espagne pour la réouverture de ses frontières n’étaient pas acceptables. Notamment parce que les autorités sanitaires de notre voisin demandent à la France de reconnaître leur territoire comme indemne du sérotype 4 de la FCO.
«L’Espagne n’a déposé aucun dossier pour se faire reconnaître comme indemne du sérotype 4 à Bruxelles, insiste Monique Eloit. Et ce serait à la France de le faire? Je ne me vois pas expliquer demain aux éleveurs de la zone française réglementée à cause des sérotypes 1 et 8, que nous avons importé le sérotype 4 d’Espagne.»
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