La Fédération nationale bovine (FNB) a mis les pouvoirs publics en garde contre les conséquences de la fièvre catarrhale ovine (FCO) dans les élevages. Dans un communiqué diffusé mercredi, elle demande au ministère de mettre en oeuvre des mesures d'aide à la repousse et à l'engraissement, ainsi qu'au dégagement du marché, notamment pour les broutards et les veaux de moins d'un mois.
L'organisation syndicale pointe du doigt la désorganisation qu'entraîne la décision unilatérale des autorités sanitaires italiennes d'interdire les importations de broutards non vaccinés, sur le marché du maigre en France. C'est la seconde fois qu'en six mois, l'Italie ferme ses frontières. «Les éleveurs sont désemparés, sans solution commerciale et à court de trésorerie, acculés dans certains cas à brader leurs animaux», regrette la FNB.
La Fédération nationale bovine s'indigne «de la course aux enchères lancée apparemment par les vétérinaires quant aux tarifs proposés pour la vaccination, et demande que la détresse des éleveurs ne soit pas ainsi exploitée». L'organisation suspecte la profession vétérinaire de réévaluer le coût de la vaccination à la suite de l'annonce par Bruxelles des montants alloués pour le cofinancement communautaire (2 euros au lieu de 1 euro).
La FNB demande aussi au ministre français de durcir le ton avec les autorités italiennes, et d'intenter une action officielle auprès de la Commission européenne, si Rome s'entête à camper sur ses positions. Les Italiens ne font pas que bloquer leurs importations de broutards. Ils s'opposeraient aussi au déchargement d'animaux en transit sur leur territoire, pénalisant ainsi le commerce des jeunes bovins vivants français destinés au sud de l'Europe.