Face à l'ampleur prise par l'épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO), les groupements de défense sanitaire (GDS) ont décidé de «mettre sur pied, dans les délais les plus rapides, un dispositif d’aides forfaitaires sur pertes sanitaires», a annoncé jeudi leur Fédération nationale (FNGDS). Ce soutien est destiné aux élevages connaissant des cas cliniques de FCO. «Il nous faut encore évaluer les coûts induits par les pertes de production des animaux, ainsi que les montants dont nous disposerons», précise Marc-Henri Cassagne, directeur de la FNGDS.
«Cette décision est justifiée par l’apparition et le développement significatif de cas cliniques dans les élevages ovins, bovins et caprins, précise la FNGDS. Les pertes sanitaires s’ajoutent désormais aux pertes économiques consécutives aux restrictions de mouvement des animaux et de leurs produits.»
Alors qu'en 2006 les animaux touchés présentaient au pire des signes bénins, cette année les symptômes sont nettement plus virulents, induisant des pertes de production: chute de la production de lait, avortements, sevrage précoce, etc. Pas d'affolement néanmoins: avec un traitement anti-inflammatoire et des antibiotiques pour éviter la surinfection, les bovins guérissent rapidement. Les ovins, relativement épargnés l'an dernier, enregistrent désormais une mortalité élevée, autour de 10% , voire jusqu'à 30 ou 40% dans certains élevages.
La FNGDS précise que «le dispositif de solidarité se fondera sur trois principes»:
- une mutualisation de la collecte, fondée sur une cotisation à l’animal auprès des adhérents des GDS;
- une transparence dans la collecte, la gestion et l’utilisation des fonds;
- une rapidité de fonctionnement, en mettant rapidement les sommes à la disposition des éleveurs.
L'an dernier, la FNGDS avait mobilisé 1,4 million d'euros distribués aux éleveurs touchés sous forme d'allègement des cotisations.
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